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Le syndrome de sevrage, est-ce grave?

Depuis 6 mois, Monsieur Paul reçoit pour ses douleurs chroniques du dos du tramadol, un (=dérivé faible de la morphine) sous forme de comprimé retard. Il ressent moins de douleurs et décide de partir avec sa femme au bord de la mer.
Dans la fièvre du départ, il oublie de prendre une boite complète de tramadol. Au 5ème jour de son séjour, il n’a plus de comprimés. Comme il ne ressent pas immédiatement d’augmentation des douleurs, il ne s’inquiète pas trop. Mais, dans la nuit il commence à se sentir mal, frissonne, présente des nausées et des douleurs musculaires. Il se sent aussi très irritable. Sa femme pense qu’il a une gastro-entérite et appelle un médecin de garde. Celui-ci diagnostique un syndrome de sevrage et lui donne immédiatement du tramadol sous forme rapide et fait une ordonnance pour que M. Paul puisse poursuivre son traitement et profiter de la Ainsifin de son séjour balnéaire.

Que s’est-il passé ?

Pour être actifs contre les douleurs, la morphine (ou dérivé) va se lier à des récepteurs prêts à la recevoir, appelés les récepteurs opioïdergiques. Un traitement continu et chronique de morphine (ou dérivé) habitue le système nerveux et les récepteurs à recevoir un opioïde, il y a une dépendance physique.
Ainsi, l’arrêt brusque d’un traitement continu de morphine (ou dérivé) provoque des réactions neurologiques complexes indiquant un syndrome de sevrage.

La dépendance physique n’est pas synonyme du syndrome de dépendance (ou d’addiction).
La personne souffrant de syndrome de dépendance ne peut plus contrôler ses comportements de consommation, par exemple elle ne suit pas du tout les doses prescrites par son médecin, elle ressent un besoin incontrôlé de prendre plus de morphine (ou dérivé). L’addiction est une maladie cérébrale chronique qui survient rarement chez les patients recevant de la morphine (ou dérivé) dans le cadre d’une prescription adéquate et contrôlée par un médecin. Ce risque est évalué entre 1% et 6% chez des patients souffrant de douleurs chroniques.

Quels sont les signes d’un syndrome de sevrage aux opioïdes ?

  • Agitation, bâillements, changements fréquents de l’humeur, insomnie
  • Sueurs froides, chair de poule, frissons, éternuement, écoulement nasal et oculaire
  • Douleurs musculaires et articulaires (comme une grippe), maux de tête, tremblements
  • Nausées, vomissement, crampes abdominales, diarrhées
  • Augmentation de la fréquence du cœur (palpitation), et de la tension artérielle

Ces signes apparaissent dans les heures qui suivent l’arrêt de morphine (ou dérivé) sous forme rapide (gouttes, comprimés rapides ou sublinguaux). Ils apparaissent plus tardivement (12h à 24h) après l’arrêt de comprimés retard ou de patchs.

Que faut-il faire devant un syndrome de sevrage ?

  • Le dépister rapidement en connaissant les signes.
  • Reprendre rapidement son traitement habituel de morphine (ou dérivé), en débutant par une forme galénique rapide, par exemple la dose de réserve prescrite, mais sans augmenter les doses habituelles.
  • Appeler son médecin pour discuter de la suite du traitement.

Un syndrome de sevrage dépisté et traité à temps n’est pas grave, mais c’est une expérience éprouvante pour le corps et le moral. Il convient donc de l’éviter.

 

Comment éviter un syndrome de sevrage ?

  • En suivant exactement la prescription médicale de morphine (ou dérivé) en évitant tout arrêt brusque.
  • Si nécessaire, en utilisant un pilulier pour éviter d’oublier des doses.
  • Lors de fortes diarrhées ou vomissements, en les signalant rapidement à votre médecin pour qu’il puisse adapter le traitement.
  • En évitant toute interaction médicamenteuse susceptible d’accélérer l’élimination de la morphine (ou dérivé). Discutez toujours avec votre médecin ou votre pharmacien avant de débuter un autre médicament, y compris de la phytothérapie.
  • Lors d’un voyage, en calculant bien le nombre de comprimés nécessaires pour ne pas interrompre le traitement et si nécessaire en établissant les formulaires pour passer les frontières.
  • Lorsque les douleurs sont moins fortes, en diminuant progressivement les doses selon les recommandations de votre médecin. Si vous recevez un traitement de morphine (ou dérivé) depuis de nombreux mois, la diminution peut durer plusieurs semaines voire mois, mais elle est possible.

Vous trouverez plus de détails sur le sevrage du tramadol dans notre billet : Demain j’arrête tranquillement le tramadol

 

Billet rédigé par Dre V. Piguet
Billet relu par Dre A. Oberlin
Aucun conflit d’intérêt n’est rapporté par l’auteur et relecteurs.

Références

La morphine. Des réponses à vos questions. Réseau Douleur des HUG.

Syndrome de sevrage. OMS

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Publié par Valérie Piguet

Médecin consultante dans les services de pharmacologie et toxicologie cliniques et de médecine interne de réadaptation des Hôpitaux Universitaires de Genève. Médecin au centre Jean-Violette du traitement de la douleur, Genève

33 commentaires

  1. Bonjour, suite a un accident de roulage le 1 juillet 2012 j’ai eu une fracture de la L1, L3,4 .
    J’ai une arthrodèse L 3,4,5 . Sportif de bon niveau j’ai travaillé le gainage au maximum .Malheureusement mon arthrodèse a cassé des deux cotés cette année et je vais être opéré dans 15 jours pour enlever le matériel.
    Ma question : je consomme depuis 2012 du contramale en goutte et a plusieurs reprise j’ai essayer de réduire voire de l’arrête mais sans succès ! Evidemment pour le moment j’en ai besoin , j’ai bcp d’inflammation . Que pouvez vous me conseiller pour prévoir un sevrage future après autant d’année ? Merci R De

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    1. Effectivement vous avez raison, il ne convient pas de faire un sevrage juste avant une opération. je vous propose d’en discuter avec votre chirurgien et l’équipe d’anesthésie, ils pourront par exemple passer à un autre opioïde et/ou une autre formulation, par exemple comprimé retard. Par la suite avec votre médecin traitant vous diminuerez très progressivement les doses, il ne faut pas être pressé, cela prendra probablement plusieurs semaines voire mois.

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  2. Bonjour,
    J’ai pris suite à une opération du dafalgan codéiné qui m’a été prescrit.

    Environ 4 cachets par jour (500mg/30mg) en 2 prises, pour pouvoir dormir.

    J’ai arrêté d’en prendre il y 4 jours et depuis je présente certains symptômes d’un syndrome de sevrage.

    Est-il possible que ce soir lié, alors que je n’en ai pas pris pendant très longtemps ?

    Merci

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    1. Bonjour
      La codéine est transformée dans le foie en morphine. Certaines personnes, génétiquement, ont plus d’enzymes qui transforment la codéine en morphine et en ressentent alors plus les effets. Ceci pourrait alors expliquer pourquoi vous avez présenté des symptômes de sevrage qui semblent être restés légers selon votre témoignage.

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  3. Bonjour

    Je suis sur morphinique le moscontin depuis 1 mois 30mg le matin et 40mg le soir avec des doses de skenan 10mg au cas ou les douleurs persisterai. J’ai entamé une diminution de la dose prescrite pour entamer le sevrage la diminution a durer 1 semaine et demi jusqu’à passer à 10mg et au bout de de 3 jours. Aujourd’hui cela fait 5 jours que j’ai arrêter complètement et j’ai toujours des effets indésirables du sevrage sensation de froid, sueur, sensation de malaise à l’heure du repas, diarrhée et même parfois des difficultés respiratoires du à un retressissement de la trachée. Combien de temp peut durer un sevrage?

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    1. Bonjour
      Après la dernière dose de morphine, votre foie va la transformer et l’éliminer en quelques jours vu la forme retard. La morphine en plus de soulager les douleurs peut entraîner des modifications au niveau du système nerveux central qui peuvent persister au-delà du temps nécessaire pour son élimination dans le sang après la dernière dose. Il semble selon un article dans la littérature que tous les patients ne réagissent pas de la même façon au sevrage des opioïdes, mais actuellement il n’est pas possible de déterminer avec précision une durée moyenne de disparition des symptômes de sevrage ni une durée individuelle. Plusieurs facteurs sont susceptibles de modifier la durée: l’âge, les autres maladies, les autres médicaments et des facteurs génétiques.

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  4. Bonjour à tous cela fait plusieurs années que j ai débuté la codéine suite à un accident j ai 29 à plusieurs reprise j ai voulu arrêter mais vraiment et au final je recommencer mes prises excessive.
    J ai voulu arrêter d un coup, qu ai je fais lol.
    Sueur froide malaise douleur intense du cheveux à l orteil et grosse toux très gênant et grande souffrance.
    Suite à sa j ai voulu être aidé je n en pouvais plus pour moi et mon entourage me dire que je suis droguée quel horreur phisique et mental bref j ai étais dans un centre spécialisé après discussion avec mon médecin bien sur.
    Arrive au centre je rencontre une inf très gentil qui me pose une série de question elle me donne ensuite rdv avec le médecin je ré ien 1 semaine après je rencontre le médecin qui me regarde avec dégoût donc j étais très gênée et la elle me dis bon ben je fait réfléchir à votre dossier on se revoit dans un mois.
    Donc je lui demande donc la je continue la codéine quoi elle me dis oui.
    Et prochainement je vous donnerais un médicament de substitution.
    J ai pris la décision de ne plus aller la bas je pensais être aidé vite car c est une telle souffrance.
    Donc actuellement je note chaque codéine que je prend par jour c est pas simple car je ressens le syndrome de sevrage mais beaucoup moin intense que précédemment.
    Mon conseil c est perso ne pas avoir honte de dire oui j ai un problème j ai besoin d être soutenue vraiment.
    Et aussi vraiment c est impressionnant le bien que sa fait c est la piscine bizarrement dans l eau la souffrance n est absolument pas la même.
    Sur ceux bonne réussite à tous et ont en est capable.
    Quand vous ressente l envie d en prendre un mais sans douleur juste par habitude faite autre chose. Jouer au jeu prendre un bain sortir.
    Aller go c est parti

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    1. Bien sûr que tout le monde est capable de diminuer progressivement et stopper les opioïdes, simplement c’est plus difficile seul ou seule. C’est dommage que la prise en charge dans le centre spécialisé n’ait pas répondu à votre demande. Comme il n’est pas absolument nécessaire de faire la diminution progressive avec un spécialiste qui prescrit un traitement de substitution, je vous suggère de rediscuter avec votre médecin car son appui médical et bienveillant peut être aussi efficace, d’autant plus que vous me semblez être très motivée et avoir trouvé des moyens personnels pour éviter une prise par habitude. Bravo et courage pour la suite.

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  5. Bonjour, je vous contacte car, cela fait 8 ans que je prend de l’IXPRIM et ma dose était de 50mg Tramdol/ 500mg Paracétamol(1 comprim et demi) (3x par jours) pour des douleurs au bassin(sacro iliaque) et genoux à cause d’un rhumatisme psoriasis, et depuis 1 mois j’ai décidé de tout arrêté à cause de brûlure d’estomac, de constipation devenu chronique et d’une perte de poids et donc après avoir baissé la dose pendant 1 mois pour arrivé à 18,5 mg pour 24h, cela fait maintenant 1 semaine que je ne prend plus le médicament. Ma question est la suivante : Selon vous combien de temps il me faudra pour que le sevrage soit définitive? . ( Je ne trouve nul part une duré, même approximative). Merci.

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    1. Bonjour
      Bravo pour avoir stoppé le tramadol et merci pour votre excellente question à laquelle il est difficile de répondre.
      Après la dernière dose de tramadol, votre foie va le transformer et l’éliminer rapidement de votre corps, environ 1 jour si les enzymes de votre foie fonctionnent comme la moyenne des gens, plus longtemps si les enzymes de votre foie fonctionnent génétiquement plus lentement. Vous pouvez vous référez à notre billet “ne donnez plus de codéine aux enfants” où on explique le fonctionnement des enzymes du foie. Le tramadol pris sur une longue période peut entraîner des modifications au niveau du système nerveux central qui peuvent persister au delà du temps nécessaire pour l’élimination du tramadol dans le sang après la dernière dose. Il semble selon un article dans la littérature que tous les patients ne réagissent pas de la même façon au sevrage des opioïdes, mais actuellement il n’est pas possible de déterminer avec précision une durée moyenne de disparition des symptômes de sevrage ni une durée individuelle. Plusieurs facteurs sont susceptibles de modifier la durée: l’âge, les autres maladies, les autres médicaments et des facteurs génétiques.

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  6. Bjr

    Voilà depuis 4 ans je suis sous morphine 1 ampoule 20mg de 1 ml et j ai décidé d arrêté sec j ai passer les frisson les coup de chaud et froid j ai vomit durant 3 jour j ai voulu demander de l aide a un hôpital qui me m a pas aider du tout au contraire
    Ma.question et la suivante j ai fini la ou je doit m attendre a autre chose je suis pas encore en super forme barbouillée mais je pris avoir passer le pire car la j ai déguster je voudrais savoir ce qui m attend maintenant
    Svp aidez moi ???

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    1. Bonjour
      Sur votre descriptif, je ne peux que vous répondre théoriquement: du point de vue uniquement pharmacologique vous avez passé le pire des effets indésirables liés au syndrome de sevrage. Il est cependant important d’aller voir un médecin en qui vous avez confiance pour discuter de la suite de la prise en charge de vos douleurs et de leur traitement ainsi que de vos autres éventuels problèmes de santé. Pour rappel, les urgences ne remplacent pas un médecin généraliste qui vous connaît et vous suit sur le long terme.

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  7. Je prend du tramadol depuis 6 ans. En forte dose. Est ce que c’est possible que je ressente une forte sensation de manque même si j’en prend encore à petite dose ? Merci

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    1. Bonjour
      Plus le tramadol a été pris longtemps. plus la diminution doit être progressive. Je vous propose de lire le billet sur notre blog décrivant le sevrage au tramadol.
      Demain, j’arrête tranquillement le tramadol.

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  8. Bonjour, que peut on faire lorsque l’on est en crise de sevrage médicament sans reprendre le traitement. Exemple boire de l’eau, dormir, comment passer la crise

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    1. Bonjour
      La meilleure chose à faire est d’aller voir un médecin pour mettre en place des mesures médicamenteuses et non médicamenteuses pour vous aider à franchir le cap sans forcément reprendre le médicament. Le sevrage d’un coup et tout seul-e n’est pas une bonne idée, cela vous met sous stress physiquement et psychiquement.

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  9. Bonjour,

    Est-il possible de ressentir un syndrome de sevrage après seulement 5 jours de traitement (1LP 50mg le matin et 2LP 50mg le soir??

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    1. Bonjour
      Il est possible que certaines personnes ressentent un syndrome de sevrage à l’arrêt à la prise de 150 mg par jour de morphine pendant 5 jours, et ceci surtout si l’arrêt est fait d’un seul coup. Vous trouverez plus d’informations dans le billet https://www.atelierantalgie.com/blog/2019/07/01/demain-jarrete-tranquillement-le-tramadol/
      En espérant avoir répondu à votre question

      Répondre

  10. Bonjour,
    J’ai un syndrome d’ehlers danlos hypermobile.
    Suite à des interventions chirurgicale il y a 6 ans on m’a prescrit codeine, puis tramadol. J’ai augmenté les doses car les douleurs ne passaient pas. Mon médecin m’en donnait toujours plus. Il y a 1 ans je me rends compte que je prends plus de 300mg de tramadol par jour. Et demande à mon médecin de m’aider à m’arrêter. Il me change le tramadol par du klipal… une nuit sans tramadol dans mon corps et j’ai cru mourir ! LE matin j’ai repris le tramadol et j’ai décidé de me débrouiller seule pour arrêter.
    J’ai changé de médecin, et je baisse en alternant les doses. Au début j’ai enlevé un Ixprim, pendant plusieurs semaines, puis deux… j’en prenais 6 par jour et un tramadol en 200LP le soir. Et j’ai commencé à baissé le tram du soir… 200 soir paire / 150 soir impaire… pendant plusieurs semaines. Jusqu’à ce que je ne reste plus là différence, car je l’a sent à chaque baisse encore. En ce moment j’alterne 100 et 50. Mais le 50 n’existe pas en LP donc le matin c’est plus dure… et je prends encore 3 Ixprim par jour.
    Le chemin est long et ce n’est pas facile tous les jours surtout quand la souffrance est bien réel, car les douleurs reviennent, mais je préfère sentir ma douleur plutôt que d’être dépendante au tramadol.
    Je me suis fixé encore 1 ans pour arriver à arrêter.
    On peut tous y arriver !
    Merci pour votre blog qui m’a permis de temoigner.
    Une maman sediste bientôt sevré.

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  11. suite a des douleurs de dos tres aiguës j’ai été mis sous tramadol 50mg . je prenais un comprimé chaque matin depuis deux ans. mon état général était au mieux. mais depuis une semaine j’ai décidé d’arrêter brusquement. Ainsi,j’ai des sensations de vomissement, frisson,mal de tete,douleur au dos, mauvaise humeur. mais je ne reprend pas. je vais tenir bon

    Répondre

    1. Bonjour
      Merci du témoignage vous trouverez des informations dans le billet sur le sevrage du tramadol que nous venons de mettre en ligne
      https://www.atelierantalgie.com/blog/2019/07/01/demain-jarrete-tranquillement-le-tramadol/

      Répondre

  12. Bonjour.
    Cela fait un an que je suis en seuvrage de skenan. Remplacé par une injection en pousse seringue de deux heures de kétamine tout les mois. Ma dose maxi de skenan lp était de 180 mg/jour. Je suis presque à la fin du seuvrage 20 mg /jour. Fin juin 10mg et fin juillet 0.
    Mon problème est la stabilisation( durée de l’état de mauque). Au début c’était quelque jours, mais pour descendre à 20mg cela a duré 3 semaines. A chaque diminution, l’état de manque est plus long mais moins désagréable.
    Je compense avec du seresta 50 mg, jusqu’à trois par jour.Eyant une surcharge pondéral on m’a parlé de relargage mais je n’ai pas bien capter.
    Après combien de temps les signes de manque reste t ils après l’arrêt complet en tenant compte la durée de prise qui fut croissante sur 12 ans ?
    Cordialement

    Répondre

    1. Valérie Piguet 17 juin 2019 à 12 h 31 min

      Je ne fais de consultation individualisée online, mais vous répondre uniquement théoriquement.
      En général plus la durée de prise est longue, comme chez vous 12 ans, plus la durée eu sevrage sera long, mois voire une année. On recommande aussi d’augmenter l’intervalle de temps entre deux diminutions plus on arrive vers la fin du sevrage.
      Certains médicaments s’accumulent dans la graisse, augmentant ainsi le temps du sevrage mais ne le rendant pas impossible.
      En espérant avoir répondu à vos questions, je vous recommande d’en rediscuter avec votre médecin.

      Répondre

  13. Bonjour,
    Est ce possible d’avoir un syndrome de sevrage alors que l’on continue le traitement ?
    Je prends depuis plusieurs années du durogesic mais en ce moment, j’ai tous les jours des frissons avec sueurs , puis des bouffes de chaleur , des bâillements, des douleurs’ plus fortes etc.
    Cela m’arrivait par moment auparavant, notamment fin de patch mais c’est devenu constant ou presque.
    Merci

    Répondre

    1. Valérie Piguet 29 mai 2019 à 12 h 01 min

      Chère Madame
      Je vous remercie de votre témoignage. Je ne peux pas faire de consultation online, mais uniquement vous répondre théoriquement.
      Effectivement vous décrivez des symptômes classiques de sevrage des opioïdes. Plusieurs causes pourraient être à l’origine de la survenue de ces symptômes dont la plus fréquente est une interaction médicamenteuse, y compris certaines plantes contenues dans de la phytothérapie ou tisane. Je vous propose alors d’en discuter avec votre médecin prescripteur.

      Répondre

  14. Bonjour, je suis comme beaucoup d’entre vous dépendant au tramadol. Suite à un accident, le tramadol (37.5mg) couplé à du paracetamol (325mg)a été prescrit. J’en ai pris pendant 2 mois: 3 cachets par jour + un cachet de 100mg LP pour la nuit.
    Depuis début avril, le sevrage a commencé. 10-15 jours en changeant le 100 en 50mg la nuit. Pas de soucis. 10-15 jours en 37.5mg la nuit.
    puis 10-15 jours avec 2 cachets de 37.5 (dont un la nuit). Puis seulement 1 cachet la nuit. Je suis à l’heure actuelle à 1 demi cachet la nuit. Les maux de tête sont revenus mais sont supportables. Je croise les doigts que ces maux de tête disparaissent avec le temps et ce sera le cas. Je dois juste avoir de la patience car cela va être long. Le sevrage au tramadol nécessite de la patience et du courage.
    Alors tenez bon car l’issue est positive.

    Répondre

    1. Valérie Piguet 16 mai 2019 à 17 h 39 min

      Cher Monsieur
      je vous remercie beaucoup pour ce témoignage positif qui décrit votre réussite malgré les difficultés. Je vous souhaite de pouvoir terminer le sevrage avec de moins en moins de maux de tête et vous trouver libre de tramadol d’ici quelques semaines

      Répondre

  15. Bonjour,

    Après plusieurs recherche sur le web j en viens à mon tour à laisser un message…
    Après une opération suite à une blessure au couteau au boulot on m a prescrit du tramadol. 100mg en LP.2 fois par jours. Sachant le risque de dépendance j ai fais le choix de n en prendre qu’ un seul uniquement quand la douleur devenait insupportable. Ceci durant 3 semaines. Puis je suis passé au 50mg. 1 fois par jour. J ai cessé dans prendre avant hier. Depuis je déguste. Migraine, inconfort, trouble digestif, saute d humeur… sensation d une grosse grippe intestinale… Je trouve peu d info sur la durée ou le syndrome de manque et ressenti. Je suis passé en pharmacie on me dit que vu la faible dose prise sur un laps de temps aussi court j ai juste une grippe,rien à voir avec un syndrome de manque… moyennement convaincu et surtout agacé de ne pas être prise au sérieux… avez vous une idée du tps que cela peu durée? A cela s ajoute des douleurs intense lié à ma blessure mais je me demande si le corps n est pas en mesure de “simuler” une douleur, ce qui nous ramène à un cercle vicieux de reprise d antalgique… Je vais peut être trop loin… Mais pas assez en confiance pour l aborder de visu avec mon médecin… merci pour le retour.

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    1. Valérie Piguet 22 mars 2019 à 18 h 44 min

      Comme répondu à plusieurs commentaires, le but de ce blog n’est pas de faire une consultation personnalisée online.
      Je peux vous répondre théoriquement: la diminution progressive en vue d’arrêter un opioïde va dépendre de la dose de l’opioïde, de la durée du traitement, de la prise d’autres médicaments et de la présence d’autres maladies, ainsi que du fonctionnement sous contrôle génétique des enzymes hépatiques qui dégradent le tramadol par exemple. C’est pourquoi il est plus judicieux de faire un sevrage avec l’aide de son médecin. Des syndromes de sevrage ont été décrit avec le tramadol même lors d’un traitement à court terme et à dose faible. La durée du sevrage est variable d’une personne à l’autre. Je vous encourage à en parler avec votre médecin et aussi de discuter de la prise en charge de vos douleurs.

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  16. Bonjour,
    Je prends du TRAMADOL 200 matin et soir depuis 11 ans mais voilà je ne veux plus de dépendance médicamenteuse. Mon corps réclame mais ma tête dit non c’est très désagréable ! Malheureusement j’ai toujours mal dû à ma pathologie. J’en ai parlé à mon médecin. Pour lui, il n’y a pas de dépendance avec le TRAMADOL. Il a ajouté que j’avais un terrain addictif. J’étais et je suis dépitée. Alors comment faire ?

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    1. Valérie Piguet 22 mars 2019 à 18 h 48 min

      Comme répondu à plusieurs commentaires, le but de ce blog n’est pas de faire une consultation personnalisée online.
      Je vous encourage à prendre contact avec un médecin dans une structure spécialisée dans la prise en charge des douleurs complexes. En france vous trouverez les adresses sur le site du Ministère des Solidarités et de la Santé: https://solidarites-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/prises-en-charge-specialisees/douleur/les-structures-specialisees-douleur-chronique/article/les-structures-specialisees-douleur-chronique-sdc

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  17. Bonjour, pourriez-vous me dire comment arrêter, pour se sevrer définitivement ?

    Répondre

    1. Cher Monsieur
      Je ne peux pas vous donner une recette qui serait valable pour tous les médicaments.
      Un principe général est que plus on a pris longtemps un médicament, plus le sevrage va prendre du temps, mais il sera possible d’arrêter définitivement le médicament.
      Un sevrage ne se fait pas seul, demandez l’aide de votre médecin.

      Répondre

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